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L'ortie pour le potager

Les biostimulants

Depuis quelques années déjà, un certain nombre de professionnels s'intéressent à l'ortie en tant que plante « biostimulante ».

En effet, en cherchant des alternatives aux engrais et autres fertilisants chimiques, on s'est rendu compte que certaines plantes renforcent et stimulent les défenses des autres plantes, mais pas seulement. Ainsi, les biostimulants peuvent avoir un effet insectifuge (qui repousse les insectes), stimuler la croissance par un apport en minéraux, renforcer les parois des cellules et ainsi minimiser l'entrée des champignons ou autres pathogènes…et bien d'autres atouts encore.

L'ortie est une de ces plantes biostimulante par excellence. Parmi elles, on peut aussi trouver : la camomille matricaire, la sarriette annuelle, l'achillée millefeuille, le pissenlit, l'origan, le thym, la consoude, la prêle…

Exemples d'usages de l'ortie : le purin et l'infusion

Ainsi, au potager, l'ortie peut être utilisée sous différentes formes de préparations et pour des usages variés:

-En extrait fermenté ou « purin », dilué dans de l'eau (de pluie de préférence), à raison d'1 volume de purin pour 10 volumes d'eau, 1 à 2 fois par mois en pulvérisation sur les feuilles ou 1 à 4 fois par mois en pulvérisation au sol.
Un purin d'ortie peut se conserver au frais durant au moins 6 mois.

Sur feuilles, ces applications permettent de prévenir votre végétal contre de nombreuses maladies et attaques d'insectes.

Au sol, cela permet le développement des micro-organismes du sol, qui aideront la plante à assimiler les minéraux, stimulant ainsi sa croissance et son système de défense.

La fabrication de purin d'ortie est assez controversée : on trouve différentes façons de faire, chaque fabricant ayant sa méthode. Certains diront que c'est un exercice de biochimie assez pointu, tandis que d'autres certifieront que c'est assez  simple, si on évite certaines phases critiques de transformation du produit (par exemple si le purin entre en putréfaction.). Un conseil : renseignez-vous, faites un petit tour de la question, et faites vos expérimentations ! Il existe aujourd'hui des extraits fermentés artisanaux, bio et de qualité qu'on peut acheter sur des fermes, d'autres faits de façon plus industrielle. Vous pouvez aussi vous essayer vous-même à la fabrication.
Dans tous les cas, l'expérience fera la différence et saura vous convaincre pour l'une ou l'autre des méthodes !     

-En infusion, pulvérisée sur les feuilles, elle permet de repousser certains insectes indésirables sur les cultures, comme par exemple le puceron ou les acariens.
Mode de préparation : plongez 1kg de feuilles d'ortie fraîches et hachées grossièrement dans 10 L d'eau de pluie froide. Portez à ébullition puis éteindre dès que ça boue. Laisser refroidir, filtrez et stockez au frais dans des bouteilles en verre de préférence.
Diluez 1 volume d'infusion pour 10 volumes d'eau.

Remarque : Préparez ces infusions au fur et à mesure car elles ne se conservent pas longtemps (+/- 4 jours)

-Frais, entier ou haché:
En paillage au pied de vos plants de tomates, aubergines, poivrons ou autre végétal gourmand en azote. Récoltez des orties et déposez-les simplement au pied de vos végétaux. Les bactéries et micro-organismes du sol se chargeront du reste !

Attention toutefois : si votre sol est déjà riche en azote (engrais vert de légumineuse broyé avant, engrais autres, compost frais), évitez d'en rajouter une couche : cela créer de l'appétence notamment pour les pucerons, et pousse le végétal à produire plus de feuilles et de végétation que de fruits…dommage si on veut manger des légumes ou profiter de belles fleurs !