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La ferme de Bernard et Annick

Un jardin de porte-graines au milieu des pruniers

 

Un jardin de porte-graines au milieu des pruniers

Le GAEC de l'Aulne nous accueille entre une dégustation de prunes et la récolte de la sauge coccinée...

Racontez nous votre parcours....
Bernard: j'ai toujours voulu travailler dehors. J'aurais aimé être garde forestier, les arbres, c'est ma passion. En 1987 j'ai fait un BTA transformation alimentaire et vente directe.
Nous nous sommes installés en 1991 sur une ferme en bio : arbres, céréales, maraichage, dans un contexte difficile pendant 10 ans.
Annick: la 1ère fois que je suis montée dans un arbre, lors d'une formation taille, ça a été une révélation. J'ai fait un BPA formation adulte Arboriculture. C'est comme ça que je suis arrivée dans l'équipe de Bernard et ... il m'a fait tomber de l'arbre !
J'ai découvert le jardinage auprès de mes quatre grands-parents, et le merveilleux du vivant auprès de ma grand mère herboriste. Durant mon adolescence, j'ai participé aux moissons à l'ancienne dans une ferme familiale polonaise. Même si je ne comprenais pas la langue, il y a un langage commun universel dans le monde agricole, on se comprend par l'action de faire.
 

Comment êtes-vous arrivé au métier d'Artisan Semencier ?
Bernard : je connaissais Sylvia Schmid depuis mon enfance, c'était ma voisine.
En 1998, nous avons trouvé notre place dans Biaugerme : le travail en groupe, la vente directe aux jardiniers. Cela était évident pour nous.

 

 

Que représente ce métier pour vous ?
Bernard : on se rend compte de la diversité des graines même au sein d'une même espèce. Notre motivation, c'est la logique d'autonomie : on s'occupe du sol pour qu'il soit le plus vivant possible, on pousse la plante à être autonome, à s'adapter à son environnement.
Annick : faire de la semence, c'est pour que les jardiniers aient leur espace d'autonomie alimentaire, de réalisation créative.

Comment travaillez-vous sur votre ferme ?
On fait attention à notre sol : on ne laboure plus, on apporte du fumier composté et on met les préparations biodynamiques dans le compost.

Qu'est- ce que vous aimez dans votre métier ?Annick : j'aime la relation avec le vivant et les exigences que cela demande. C'est toujours nouveau et il y a toujours quelque chose à apprendre.
Bernard : j'ai apprécié de voir l'évolution au sein de ma ferme : avec la bio, il y a de plus en plus de diversité faunistique. Je n'ai jamais autant vu de tout !

 

Et puis, le métier de paysan est une terre fertile pour échanger, transmettre les savoirs. Pendant 11 ans, nous avons été 3 associés : 5 ans avec Félix et 6 ans avec Claire.

Quel lien avez-vous avec votre territoire ?
Nous sommes adhérents à Agrobio 47, à la CABSO (Coopérative Bio du Sud Ouest) avec notre petit groupe de pruniculteurs bios, à la Confédération Paysanne et au Mouvement de l'Agriculture Biodynamique. Bernard est également secrétaire de CUMA et vice-président d'une ASA d'irrigation.

Une anecdote sur une variété ?
Annick : le haricot pelandron, c'est mon chouchou : sa récolte est très échelonnée et d'une jolie teinte marbrée. Un jour sur un marché, la fille d'un grainetier du Sud-Est l'a trouvé sur notre étal. Elle était agréablement surprise : elle le pensait perdu !

Qu'est ce qui vous plaît le plus au Biaugerme ? Annick : beaucoup de diversité et une dynamique intergénérationnelle. Notre challenge : faire toujours mieux sur le plan humain et dans notre métier.
Bernard : les valeurs de Biaugerme me parlent : autogestion, égalité des droits, vente directe. Mon idéal à 20 ans. Et puis j'aime côtoyer des jeunes !

 

Vue de jardin producteur Biau Germe

Et demain … ?

Bernard : dans 3 ans, j'arrête l'activité professionnelle. J'aimerais consacrer du temps à mettre encore plus en pratique mes idées pour la culture biologique sur sol vivant.
Annick : je ne ferai rien en regardant mon jardin, et chaque matin sera l'instant le plus jeune de ma vie !